Chauffeur bus & autocar

Les chauffeurs et leurs chefs d’entreprise sont enthousiastes

En 2024, le système des flexi-jobs a permis de trouver 550 nouveaux chauffeurs de bus et d’autocar. Les chefs d’entreprises privées d’autobus et d’autocar sont enchantés par ce grand succès, tout comme leurs chauffeurs. Toutefois, le secteur recherche toujours 950 nouveaux chauffeurs pour 2025.

“La déclaration Dimona des flexi-jobs doit elle-même être beaucoup plus flexible. Pourquoi ? Aujourd’hui, la moindre modification entraine l’annulation de la Dimona effectuée. Or dans notre profession, les changements sont fréquents, suite par exemple à un prolongement de mission ou à un remplacement. La situation actuelle nécessite de nombreux contacts avec l’administration pour effectuer des corrections a posteriori, et entraîne des tensions auprès des chauffeurs qui craignent d’être lésés”, explique Pieter Van Bastelaere, CEO de la FBAA.

Depuis le 01/01/2024, le Gouvernement fédéral autorise les chauffeurs des entreprises privées d’autobus et d’autocar à travailler dans le cadre du régime flexi-job. L’Institut pour l'autoCar et l'autoBus (ICB) a mené une étude sur l'impact de cette mesure sur le secteur. Il constate que 6 entreprises sur 10 ont employé des chauffeurs ‘flexi-jobbers’ en 2024. L’année passée, ce régime a permis de trouver 550 nouveaux chauffeurs qui ont commencé dans le secteur. Un chauffeur sur deux a moins de 65 ans. Ils roulent à la fois des services réguliers, des services scolaires et des services occasionnels en autocar.

Chauffeurs et chefs d’entreprise satisfaits des flexi-jobs

Les 374 chefs d’entreprises privées d’autobus et d’autocar sont enthousiastes par rapport aux flexi-jobs, tout comme leurs 13.200 chauffeurs.

Voici quelques témoignages :

« Dès que notre secteur a pu avoir recours aux flexi-jobs, il y a un an, nous avons sauté sur l’occasion pour nos chauffeurs de bus. Nous avons directement reçu un très grand nombre de demandes. Aujourd'hui, 185 chauffeurs roulent sous ce statut dans nos 23 établissements. Ils assurent principalement le transport de ligne et le transport scolaire. Il s’agit généralement de services coupés et d’heures flexibles. Malgré le travail administratif lié au système des flexi-jobs, nous améliorons nos services en comblant les trous liés à la pénurie structurelle de chauffeurs ou aux malades. Les flexi-jobbers représentent donc une main-d'œuvre d'appoint qui intervient ponctuellement », déclare Brend Van Ransbeeck, Responsable de la Communication chez Keolis Belgium.

« Pour moi, le système des flexi-jobs est parfait. Chaque mois, je suis étonné du montant sur ma fiche de paie. Conduire un bus est mon hobby. J’aime être sur la route. Si je veux rouler plus que prévu, je peux le signaler et le planning en tient compte », déclare Geert Bauters, chauffeur chez Keolis Belgium.

« C'est la première année depuis 10 ans que nous ressentons moins la pénurie. Grâce aux flexi-jobs. Nous avons créé une plate-forme en ligne sur laquelle les chauffeurs intéressés par les flexi-jobs peuvent s'inscrire. Il y a déjà 215 chauffeurs inscrits ! Cela me permet d'enfin faire le planning des chauffeurs avec plus de confort », déclare Olivier De Gand, Responsable RH des entreprises Voyages Star, Kim Cars et Pullman Bus.

« J’ai roulé plus de 41 ans. Depuis ma retraite, je travaille comme flexi-jobber dans la même entreprise. Pendant 3 jours par semaine, j’accompagne les nouveaux chauffeurs lors de leurs repérages de la ligne et des trajets scolaires. Le flexi-job est pour moi un win-win, car je continue le métier que j’aime et je sais m’occuper des petits-enfants le reste du temps », dit Daniel De Pauw, chauffeur chez Voyages Star, Kim Cars et Pullman Bus.

Toujours 950 nouveaux chauffeurs recherchés

Toutefois, le système des flexi-jobs ne permet pas aux entreprises de bus et d’autocar de répondre à la demande croissante de transport et de voyages. Aujourd’hui, le secteur recherche toujours 950 nouveaux chauffeurs pour 2025.

“La déclaration Dimona des flexi-jobs doit elle-même être beaucoup plus flexible. Pourquoi ? Aujourd’hui, la moindre modification entraine l’annulation de la Dimona effectuée. Or dans notre profession, les changements sont frequents, suite par exemple à un prolongement de mission ou à un remplacement. La situation actuelle nécessite de nombreux contacts avec l’administration pour effectuer des corrections a posteriori, et entraîne des tensions auprès des chauffeurs qui craignent d’être lésés”, explique Pieter Van Bastelaere, CEO de la FBAA.

Date de publication
15 janvier 2025